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vendredi 20 avril 2012

Pas d'attributions avant les élections



Pas d'attributions avant les élections

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Les opérations de relogement sont pour le moment gelées et renvoyées à la période post-electoraleLes opérations de relogement sont pour le moment gelées et renvoyées à la période post-electorale
Certains n'ont trouvé rien de mieux à faire que de dévier à leur compte les actions de l'Etat destinées aux populations en leur promettant des logements.
La wilaya d'Oran vient de trancher quant au relogement des familles en mal d'habitations décentes pendant l'agitation qui ponctue les préparatifs quant aux élections législatives.
Les opérations de relogement sont pour le moment gelées et renvoyées à la période post-electorale. «Cette décision a pour but d'éviter l'amalgame», a indiqué le wali d'Oran. Cette mesure vient à point nommé puisqu'à la faveur des élections législatives, les enchères ont commencé notamment du côté de certains candidats vraisemblablement en mal de projets qui n'ont trouvé rien de mieux à faire que de s'approprier toutes les actions d'Etat destinées aux populations, et ce en leur promettant des miracles, dont celui du logement.
Les chemins qui mènent vers l'hémicycle de Zighout-Youcef sont jonchés de peaux de bananes, tous les coups sont permis, l'essentiel est de soudoyer à n'importe quel prix le réservoir électoral de la wilaya d'Oran qui est estimé à plus d'un million d'électeurs. Et de là, la surenchère de tout bord a bel et bien commencé. La wilaya d'Oran estime juste de couper l'herbe sous les pieds de certains candidats en mal de projets de société réels. Ces postulants ne trouvent rien de mieux à faire ces derniers jours que de jouer toutes les cartes afin d'attirer en leur faveur les électeurs, par le logement.
Le ridicule ne tue pas. Ce sont en tout cas, plusieurs candidats, à l'instar de ceux des élections précédentes, qui ont eu l'audace de s'exprimer, sans ambages ni aucune vergogne et encore moins de scrupules, sur une telle question en s'engageant vis-à-vis des citoyens que le problème du logement sera définitivement réglé par les candidats une fois élus à l'Assemblée populaire nationale.
Le dossier du logement est un problème local tandis que sa prise en charge est locale.
La wilaya d'Oran a bien mis les points sur les «I» en agissant de la sorte, et ce en remettant à leurs places certains «politicards de la circonstance» qui n'ont d'ambition que de siéger, vaille que vaille, à l'Assemblée tout en bannissant, dans leur démarche, les règles du jeu et l'éthique politique. Parallèlement à la mesure fraîchement annoncée, les services locaux en charge du logement se préparent activement à entamer les premières opérations de relogement dès le 1er juin de l'année en cours. C'est du moins ce que dira le wali d'Oran qui a expliqué que le logement précaire ne sera plus d'actualité dans peu de temps puisque la fin du calvaire approche. La crise du logement continue à constituer une véritable bombe à retardement dans la deuxième ville du pays, plusieurs centaines de familles vivent sous la menace quasi permanente des écroulements.
Dans ce chapitre bien nommé, le wali d'Oran a annoncé qu'en plus des 3000 habitations qui ont été réalisées et attribuées dans le cadre du relogement des habitants du quartier des Planteurs, 1300 logements seront réceptionnés dans les plus brefs délais. Cela étant, d'autres programmes non moins ambitieux viennent d'être annoncés, comme la réalisation d'un autre lot qui s'élève à quelque 50.000 unités tous types confondus. «39.000 logements sont en chantier», a expliqué Abdelmalek Boudiaf. Pour le moment, la modernisation de la ville semble constituer l'une de premières priorités des responsables hiérarchiques tandis que la finalité envisagée est de faire de la ville d'Oran une métropole digne du nom. Mais force est de constater que le vieux bâti continue à entraver toute démarche permettant d'atteindre cette finalité.
Le wali revient à cette question pour laquelle il dira que «60% du bâti d'Oran est, selon les études techniques réalisées récemment, à démolir».
«Nous avons même songé à la création d'une entreprise communale de démolition des habitations précaires puisque l'urbanisme d'Oran laisse à désirer», a affirmé Abdelmalek Boudiaf.

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