L'Algérie avant 1830:Période ottomane
Régence d'Alger (1515 à 1830)
1re version
Selim Ier installe la Période de la Régence en 1515.
À cette époque le territoire de l'actuelle Algérie était
considérablement divisé. Au sud le sultanat de Touggourt était
indépendant depuis 1414, tandis qu'au nord-ouest la région était
gouvernée par les zianides,
à l'exception de la ville d'Oran qui était gouvernée par les Espagnols
depuis 1509. La conquête ottomane de la région d'Alger commença en 1518,
et fut successivement gouvernée, pour le compte de l'Empire ottoman,
par des beylerbeys (gouverneurs généraux) de 1518 à 1587, des pachas de
1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830.
La région de Constantine, conquise en 1525, prit une relative autonomie
administrative par rapport à Alger en 1567 et fut administrée par des
beys jusqu'à la conquête française le 13 octobre 1837. Du côté d'Oran,
la province fut annexée à l'empire ottoman de 1708 à 1732, puis à partir
de 1792. Enfin, une confédération targuie, les Kel Ahaggar, fut formée dans le Sahara algérien vers 1750, tomba sous suzeraineté française en 1903 et fut éliminée par l'Algérie en 1977.
2e version La
conquête ottomane de la région d'Alger commença en 1518, et fut
successivement gouvernée, pour le compte de l'Empire ottoman, par des
beylerbeys (gouverneurs généraux) de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à
1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830.
En principe, l'autorité des ottomans s'étendait sur l'ensemble de la
Régence d'Alger, c'est-à-dire le nord de l'Algérie actuelle. Mais en
réalité celle-ci variait selon l'époque et les régions concernées. Ainsi
des régions montagneuses comme la Kabylie et ou les Aurès entraient à
nombreuses reprises en révolte contre l'Autorité ottomane. À l'est de
l'Algérie dans les Aurès,
plusieurs tribus s'unissent et déclenchent des luttes contre les
Ottomans. Cependant plusieurs luttes internes entre fractions Chaouis s'enflamment dans les zones montagneuses des Aurès. Les Ouled Daoud ainsi que plusieurs tribus empêcheront les Ottomans de pénétrer dans leurs territoires. Saleh Bey tenta
sans y parvenir de les soumettre en dirigeant contre eux une
expédition . En somme, la grande union des Chabias se divise, cela
provoque l'indépendance de plusieurs tribus à l'égard des Ottomans entre
le xviie siècle et le xviiie siècle.
Il a duré pendant deux siècles. Il a été fondé au xvi siècle par Ahmed Belkadi, un des chefs kabyles qui a contribué à chasser les Espagnols de Bejaia avec l'aide des Turcs en mer. Sa capitale est Ait Ghabri. En 1520, Khayr ad-Din Barberousse décide de mener une expédition contre Ahmed Belkadi. La bataille aura lieu dans la plaine des Issers. La victoire des Kabyles sera sans équivoque et c’est avec beaucoup de chance que Khayr ad-Din Barberousse aura la vie sauve en ayant pris la fuite au bon moment. Victorieux, Ahmed Belkadi s’empare d’Alger et régnera sans difficulté jusqu’en 1527, date à laquelle Khayr ad-Din Barberousse le
défait et rétablit son autorité à Alger avec l'aide Abd-el-Aziz, chef
kabyle des Beni Abbas et rival de Belkadi En 1823 les Beni Abbas de
Basse Kabylie entrèrent en révolte contre l'autorité de la Régence et
coupèrent les voix de communications entre Alger et Constantine. Ce
n'est qu'après plusieurs mois de combats que l'agha Yahia put négocier
la soumission des tribus révoltées.
Époque des Beylerbeys : (1515 à 1587)
Cette période est surtout marquée par la lutte de Charles Quint contre Soliman et son vassal Barberousse. Charles Quint réussit à prendre Tunis mais échoua à Alger à plusieurs reprises, dont l'attaque d'Alger en 1541. Pendant cette période, les trois règnes deHassan Pacha ou « Hassan Barberousse », fils du fondateur de la régence, furent marqués par des interventions armées au Maroc et des tentatives de reprises d'Oran, avec comme épisode célèbre, la victoire sur le comte d'Alcaudete devant Mostaganem ainsi que l'aide décisive de l'artillerie de l'État d'Alger aux Saadiens lors de la bataille de Oued El Makhazine. Quant à Euldj Ali ou « Ali el Fartas » , il reprit Tunis aux Espagnols en 1574, après avoir participé au siège de Malte et avoir sauvé l'honneur de la flotte ottomane, à la bataille de Lépante,
où il commandait l'aile gauche, la flotte d'Alger ; en outre, dans son
intérêt, pour l'argent, et par ferveur religieuse, il fournit une aide
humaine et matérielle aux Morisquesd'Espagne, au moment de leur insurrection en Andalousie. Ces deux Beylerbeys finirent grands amiraux de la flotte ottomane.
Époque des Pachas: (1587 à 1659)
Le sultan ottoman a choisi la durée du règne d'un pacha de 3 ans. Le premier était Dali Ahmed Pasha (1589-1582). Pendant ce règne les relations entre la France et l’Algérie ont connu une détérioration suite à son soutien aux Espagnols contre l'Algérie.
Vers 1600, la milice turque de janissaires qui résidait à Alger, et qui avait été jusque là sous l'autorité d'unpacha envoyé de Constantinople, obtint du sultan la permission de se donner un dey, pour lui servir d'appui dans ses revendications contre les pachas gouverneurs.
C'est lors de cette période que se stabiliseront définitivement les frontières orientales et occidentales de la Régence, à la suite des victoires sur le sultan marocain Moulay Ismail de 1694. Moulay Ismail,
qui venait parfois ravager l'ouest du territoire algérien, incita le
Dey Chaâbane à déclarer la guerre à son voisin. Les Algériens se
portèrent à cet effet sur la frontière où ils y rencontrèrent l’armée
ennemie, et malgré l’infériorité de leur nombre, repoussèrent Moulay Ismail jusqu'à Fès;
après cette expédition, Chaâban dirigea cette même année ses forces
contre Tunis, dont il finit par s’emparer après plusieurs assauts. Il
imposa aux habitants une forte rançon, leur laissa pour gouverneur
Hamed-ben-Chouquer, un de ses favoris, et revint à Alger avec de riches
dépouilles. Mais à peine eut-il quitté Tunis, que les habitants chassèrent Hamed-ben-Chouquer. En 1702, le bey de Tunis et le sultan marocain ne pouvant payer le tribut qui leur avait été imposé, s'entendirent pour envahir simultanément la Régence ; le bey de Tunis fut
d'abord vaincu puis le chérif marocain mis en déroute dans l'ouest
algérien par le Dey Hadj Mustapha qui se fit le trophée du cheval de Moulay Ismail richement harnaché ; celui-ci fut par la suite offert au roi de France Louis XIV, par l'ambassadeur d'Alger.
Le pouvoir de ces chefs s'accrut rapidement ; enfin Baba-Ali, élu en 1710, déposa le pacha, et obtint du sultan Ahmet III l'investiture
de la régence. Comme leur pouvoir était électif, les deys restèrent
toujours à la merci des janissaires, qui les élevaient ou les déposaient
à leur gré : on en vit six installés et assassinés le même jour (1732). Baba-Mohammed eut seul le privilège de régner 25 ans (1760-1791). Le dernier dey d'Alger, Husseïn, régnait depuis 12 ans au moment de la conquête française, en 1830.
Pendant ce temps, les puissances occidentales cherchent tous les moyens
de se débarrasser de la prédation maritime et des réductions en
esclavage de leurs ressortissants, problème toujours d'actualité au
début du xixe siècle. Les expéditions contre Alger se succèdent : expédition américaine de 1815 (en), expédition britano-hollandaise de Lord Exmouth en 1816.
Ces opérations ponctuelles ont quelque effet (en particulier
l'expédition anglaise permet de délivrer de nombreux esclaves), mais le corso reprend
une fois les Occidentaux repartis. La conquête française de l'Algérie
prend la suite de ces expéditions avec, en partie du moins, les mêmes
motifs (faire cesser le corso), auxquels s'ajoute une volonté de
conquête.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire