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samedi 3 décembre 2011

Jeannette Bougrab : "Il n'y a pas de charia light"

Jeannette Bougrab : "Il n'y a pas de charia light"
le 03 décembre 2011 à 11h11 , mis à jour le 03 décembre 2011 à 11h15
Dans les colonnes du Parisien, la secrétaire d'Etat à la Jeunesse fait part de ses inquiétudes sur les succès des partis islamistes lors des scrutins organisés à la suite des révolutions du "printemps arabe". Et elle assène : "Je ne connais pas d'islamisme modéré".


Face aux succès des partis islamistes dans les urnes au Maroc, en Tunisie et en Egypte, la secrétaire d'Etat à la Jeunesse exprime ce week-end, de manière virulente, son inquiétude dans une interview au Parisien. "C'est très inquiétant", déclare cette fille de harki. "Je ne connais pas d'islamisme modéré... Il n'y a pas de charia light".

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Interrogée sur le fait de savoir si le discours de la diplomatie française devrait être plus ferme face aux islamistes portés au pouvoir par les urnes à la suite des révolutions du "printemps arabe", Jeannette Bougrab répond : "je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d'origine arabe".

"Parfois la dictature est venue des urnes"

"Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes pour obtenir le soutien des pays occidentaux", rappelle-t-elle. "Mais il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse. Moi, je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par exemple, parce qu'elles ne portaient pas le voile".

"Je me refuse à croire qu'il y aurait une sorte de malédiction sur ces pays arabes, que le choix devrait se résumer entre les dictatures et l'islamisme, entre la peste et le choléra", insiste par ailleurs Jeannette Bougrab. Interrogée sur le caractère démocratique des victoires islamistes, elle n'hésite pas à affirmer : "parfois la dictature est venue des urnes. Je fais partie de celles qui estiment qu'on peut interdire des partis politiques fondés sur des pratiques qui portent atteinte à une Constitution".

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