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dimanche 19 mai 2013

La promesse d’Allah est vérité.





Combattre le choc des civilisations : L’utopie d’éviter une réalité prophétique
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بسم الله الرحمن الرحيم

Au nom de Dieu, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux
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« Il faut empêcher le choc des civilisations ! », « Nous devons faire bloc ensemble à cette planification mondialiste ! », « Ceux qui reconnaissent et adhèrent à la théorie de ce choc, sont des vendus à la solde des sionistes ! », « Tendons-nous la main et construisons une réconciliation nationale afin d’éviter ce choc infernal ! »…Voilà ce que nous lisons habituellement sur les sites dits « alternatifs » musulmans ou non et ce que nous entendons majoritairement dans les envolées lyriques de nos coreligionnaires.
Ce fameux « choc des civilisations », une théorie « satanique » qu’aurait « prophétisée » l’auteur Samuel Huntington, est le socle commun qui symbolise toute sorte d’alliance dite « anti impérialiste » et un porte étendard fumeux qui justifie tous les discours victimaires, lâches et manipulateurs qui conduisent nos frères et sœurs musulmans vers des sentiers perdus et des causes qui ne servent aucunement l’intérêt de leur foi et de leur religion.
Cette excuse bidonnée « combattons tous ensembles le choc des civilisations » nous est actuellement servie sous toutes les formes médiatiques possibles et imaginables : conférences, articles, livres, vidéos…Nul ne peut y échapper.
Les propagateurs de cette théorie nagent (intentionnellement ou non) continuellement dans le paradoxe et la contradiction en admettant, historiquement, culturellement, religieusement et géopolitiquement ce choc des civilisations et des idéologies tout en justifiant le fait de vouloir l’éviter, le combattre et le rejeter.
Nous posons donc la question à leurs consciences étriquées : Comment combattre, éviter et rejeter un concept qui existe depuis des siècles, qui explique, entre autres, notre présence sur les terres de l’oppresseur, qui est étayé dans nos sources théologiques et qui est reconnu, malgré tout, par vos propres idéologue.

Retour aux sources

Pour comprendre le paradoxe et la complexité de la théorie de nos « amis », il convient de revenir aux références de base qui caractérisent leurs positions ou plutôt à LA référence ultime d’où sont puisées toutes leurs propagandes actuelles :
« Le Choc des civilisations est le titre d'un essai d'analyse politique rédigé par l'Américain Samuel Huntington, professeur à Harvard, paru en 1996. La théorie développée par Huntington est d'élaborer un nouveau modèle conceptuel pour décrire le fonctionnement des relations internationales après l'effondrement du bloc soviétique à la fin des années 1980. Toutefois, il ne prétend pas donner à son modèle une validité qui s'étend forcément au-delà de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle et s'appuie sur une description géopolitique du monde fondée non plus sur des clivages idéologiques « politiques », mais sur des oppositions culturelles plus floues, qu'il appelle « civilisationnelles », dans lesquelles le substrat religieux tient une place centrale, et sur leurs relations souvent conflictuelles. » [1]
Voilà pour la définition courte et grossièrement résumée. Mais, concrètement, que nous dit ce sympathique personnage dans son ouvrage pour étayer sa théorie « satanique » ?
« Huntington souligne le retour des nations. Les identités, mises entre parenthèses pendant la phase du choc des idéologies (XX° siècle), vont probablement structurer le XXI° siècle. Autre caractéristique de l’époque qui s’ouvre : ces identités nationales engendrent des phénomènes de solidarité internationale […]
Le retour des nations n’est pas forcément celui des États-nations : seuls les Etats-nations cohérents sous l’angle civilisationnel seront cohérents sous l’angle national. Le retour de la nation constitue donc un phénomène ambigu : c’est le retour d’un principe national qui ne se confond pas avec le principe national issu des États-nations.
Or, continue Huntington, notre XXI° siècle ne verra pas la fin de l’Histoire. L’Histoire va continuer, et elle sera comme toujours rythmée par les conflits. Donc, puisque le monde où nous entrons sera structuré par les identités culturelles et/ou civilisationnelles, alors ces conflits seront d’abord des oppositions entre civilisations.[…]
Huntington isole neuf civilisations, sans dissimuler que cette classification est en partie purement conventionnelle : Occidentale, latino-américaine, islamique, hindoue, africaine (Afrique subsaharienne), chinoise, orthodoxe et japonaise.
Ces civilisations, nous dit-il, vont se partager un monde désoccidentalisé. Le recul de l’Occident sera en effet l’évènement majeur du début du XXI° siècle. De ce fait, le grand facteur de déstabilisation sera la montée en puissance des blocs civilisationnels non-occidentaux, et, affirme Huntington de manière péremptoire, le conflit principal du siècle à venir n’opposera pas des classes sociales entre elles, mais bien des civilisations concurrentes. » [2]
C’est donc essentiellement de cet ouvrage que sont puisés leurs arguments et c’est cette théorie que nos résistants 2.0 prétendent vouloir combattre et à tout prix éviter.
Pour rester purement rationnel et logique, qui pourrait affirmer que la théorie avancée par Huntington n’est pas déjà en place et mise en route depuis des décennies voir des siècles avant même l’écriture de son propre ouvrage ?
Avons-nous vraiment besoin de lire son essai et d’écouter des séminaires sur le sujet pour s’apercevoir et constater que ce « choc des civilisations » est présent et vécu dans notre époque ? Malgré des détails faux parfois même imaginaires, le concept huntingtonien est bien loin d’être démagogique et fantaisiste.
Il suffit d’ouvrir les yeux et de faire marcher sa raison pour admettre la réalité de ce concept et d’y faire face avec force et clarté non pas avec lâcheté et pleurnicherie en prétendant des inepties délirantes, non plus avec manipulation à peine dissimulée pour valider des idéologies étrangères à notre foi (idéologies qui alimentent souvent ce « choc » tant décrié, citons en exemple le célèbre crédo républicain : « le vivre-ensemble »).
Admettre la réalité de cette théorie n’est pas adhérer à son concept ni promouvoir son mode de fonctionnement, comme le prétendent les esprits binaires, c’est simplement constater une réalité présente dans notre contexte actuel, dans nos références canoniques, aussi de ne pas se voiler la face avec des excuses farfelues pour masquer des intentions malsaines.
Nous ne sommes pas responsables de ce choc, nous ne l’avons pas engendré et nous n’en voulons pas mais il est là et bien là. Ce choc fait partie de nos vies et de celles de nos ancêtres depuis les croisades barbares en passant par les colonisations génocidaires jusqu’à la prétendue guerre mondiale contre le terrorisme.
Tous ceci n'est que chocs continuels d’une civilisation qui souhaite imposer sa vision du monde (économique, politique, culturelle et religieuse) à une autre et ce depuis des lustres.
Nous sommes tous témoins de cela, ce qui rend la manipulation et la mascarade de nos contradicteurs d’autant plus visible lorsqu’ils essayent de nous étiqueter par des noms d’oiseaux (agents des sionistes, de la CIA, du Mossad et autres services secrets…) pour le simple fait d’admettre cette réalité et de défendre notre propre héritage civilisationnelle islamique face aux agressions répétitives des forces impérialistes.
C’est donc bien leurs discours lâches, aveugles et naïfs voulant renier la véracité des faits qui contribuent à anesthésier la communauté et à la passivité infini, comme le souligne très justement l’auteur Aïssam Aït-Yahya dans son ouvrage « Fiqh al-Wâqi’ » :
« A ce propos, il est étrange de constater aujourd’hui, à une époque où les forces occidentales exécutent leurs plans dans le monde musulman (occupation militaire, ingérence politique, soutien aux gouvernements trahissant les intérêts de l’islam, pillage économique de ses ressources, invasion culturelle et modelages des populations musulmans selon les canons occidentaux), que certains accusent d’huntingtonien ceux qui cherchent à défendre activement l’islam, et les appellent plutôt à la passivité en se soumettant à la « pax occidentalis. ».
En effet, on remarque que lorsque des musulmans combattent et dénoncent cet impérialisme néocolonial, ils sont accusés de souscrire à la thèse du choc des civilisations et on entend des affirmations telles que « les islamistes sont huntingtoniens puisqu’ils veulent la confrontation avec l’Occident… ». Ces affirmations cyniques sont un pur déni de la réalité, résultant d’un ethnocentrisme aveuglant ne venant que des intellectuels de la civilisation occupante et de leurs sous-fifres.
Cette posture accusatrice qui assimile clairement l’attitude consistant à protéger l’intégrité de l’Islam au fait de souscrire à la thèse du choc des civilisations, nous fait bien mieux comprendre la profonde manipulation de cette thèse par certains milieux, qui veulent mettre les musulmans dans une position schizophrénique entre le désir et la culpabilité de se défendre. » [3]

Le choc des « civilisations » est une réalité prophétique

Notre vision du monde, de notre environnement et des conflits qui se succèdent au fil du temps et des époques sont et doivent être uniquement basées sur la révélation (Le Coran : La parole d’Allah ainsi que la sunnah de Son envoyé sallâlahu ‘alayhi wa salam) ainsi nous devons analyser, réfléchir et raisonner que selon les outils et les références légales qui régissent notre foi et notre mode de vie.
Avant d’en venir directement à l’argumentaire qui explicite mon approche, il faut savoir ce qui est défini par le mot « civilisation » dans notre sujet. Remarquons bien que Huntington dans sa thèse divise les « civilisations » conflictuelles en 9 catégories.
Il ne cite pas des pays ou des nations explicitement mais plutôt des forces idéologiques qui regroupent plusieurs communautés d’individus (l’Occident, l’orthodoxie russe, le monde islamique, le monde bouddhiste, la Chine et son idéologie communiste…), l’auteur insiste sur le fait que les conflits se concentreront surtout autour de cette forme et des intérêts de chacun.
Ainsi le mot « civilisation » ici prend la forme d’une pensée et d’une conviction partagée par un ensemble d’individus et de pays unis par cette conviction, même si l’auteur se trompe dans pas mal d’aspects internes à ces civilisations, le principal à retenir est une réalité que nul ne peut contester aujourd’hui.
Revenons donc maintenant à nos sources théologiques sur le sujet, que disent-elles à propos de ce fameux choc des civilisations et des cultures qui surgira entre les musulmans et ses opposants ? Il y a plusieurs traditions prophétiques qui abordent ce sujet mais je ne vais en retenir spécifiquement que quelques unes qui en parlent assez clairement dont l’interprétation ne peut être sujette au doute ou à la manipulation : Dhu Mikhar rapporte avoir entendu le Prophète – ‘alayhi salatu wa salam - dire :
« Vous allez faire une alliance de paix avec les Romains et vous combattrez ensemble un ennemi commun. Vous sortirez vainqueurs de cette guerre et vous acquerrez un grand butin. Puis, vous descendrez dans un pâturage plein de collines ; là, un chrétien lèvera la croix et s’écriera : « c’est la croix qui a gagné ! » Un soldat parmi les musulmans s’irritera de cette provocation et cassera la croix. Devant cela, les Romains trahiront leur pacte et se rassembleront pour la grande tuerie. Les musulmans se précipiteront alors vers leur armes et combattront. Dieu fera grâce à cet escadron du rang de martyr. » [4]
Dans une autre version, le messager d’Allah stipule : « …puis vous ferez la trêve avec les Banu al-Asfar. Ils vous trahiront et marcheront sur vous sous quatre-vingt étendards, sous chaque étendard, il y aura douze mille soldats. » [5]
Le mot « Banu al-Asfar » signifie « les fils de blonde » : Nom que donnaient jadis les Arabes aux Romains. On pourrait comprendre à travers cette appellation ou celle de « Romains » les Occidentauxd’une façon générale. Nous pouvons déjà constater que ces traditions parlent explicitement de plusieurs civilisations différentes ayant la même forme que celles répertoriés par Huntington, c'est-à-dire, une civilisation symbolisant une croyance particulière et regroupant plusieurs nations et communautés d’individus.
Dans la première tradition prophétique, le messager d’Allah nous parle d’au moins 3 civilisations différentes : celle de la communauté islamique, celle des Romains et une autre identifiée par le nom « ennemi commun ». Il – sallalâhu ‘alayhi wa salam – souligne dans une autre tradition authentique le mot « Banu al-Asfar », nom historiquement employé par les arabes, qui désigne les Romains. Ces paroles faisant allusion à des évènements prophétiques qui se réaliseront durant la fin des temps, qui pourrait le mieux coller à l’appellation « Romains » si ce n’est les occidentaux actuels ?
De plus - que nos amis (musulmans) résistant du choc des civilisations lisent attentivement - il n’est même pas question ici de choc mais bien de TUERIE entre deux civilisations distinctes ce qui est bien pire. Ce sont les mots employés par Muhammad ibn ‘Abdillah, le dernier messager d’Allah ‘azza wa jal ! Allez-vous affirmer que ces traditions authentiquement rapportées ne viennent pas contredire vos prétentions ? Les choses ne sont-elles pas assez claires ?
Abu Hurayra rapporte avoir entendu le Prophète – ‘alayhi salatu wa salam - dire : « L’heure ne viendra pas avant que les Romains descendent à Dabiq (au Shâm). Une armée musulmane regroupant des hommes parmi les meilleurs sur terre à cette époque se dépêchera de Médine pour les contrecarrer. Une fois les deux armées en face, les Romains s’écrieront : « Laissez-nous combattre nos semblables qui se sont convertis ! » Les musulmans répondront : « Par Dieu, nous ne laisserons jamais tomber nos frères. » Puis la bataille s’engagera […] » [6]
Ne s’agit-il pas encore ici d’un choc entre deux civilisations ? Au point où les traditionnalistes (Muhaddithin) affirment que ces traditions « annoncent qu’avant l’apparition de l’Antéchrist les musulmans auront à affronter les Romains qui seront plus nombreux dans une guerre impitoyable ».
Allons-nous encore nier l’évidence devant nos yeux ? Le choc des civilisations est une réalité prophétique citée dans nos textes de Loi depuis plus de 1400 ans !! Quiconque renie cette évidence ignore indéniablement sa religion, ses fondements et son histoire.
Ces traditions prophétiques ne sont, en fait, qu’un épisode final qui viendra clore des siècles de confrontation civilisationnelle dans les tous aspects connus (économique, politique, religieuse, culturelle…). Confrontation – il est important de le répéter - enclenchée, réalisée et assumée par nos opposants.
Cette confrontation réelle et historique est d’ailleurs même reprise par les jurisconsultes et les doctes musulmans comme, par exemple, le Shaykh Nâsir al-‘Umar qui précise dans un de ses ouvrages :
« En effet, après l’affrontement entre l’Est [U.R.S.S] et l’Ouest [l’Occident] qui a conduit à une victoire du bloc de l’Ouest, l’affrontement [à venir] opposera certainement l’Occident chrétien à l’Orient musulman. Et là [encore] l’Islam triomphera à la fin – par la volonté d’Allah – de la même manière que le triomphe des Romains chrétiens sur les Perses idolâtres païens a précédé la victoire de l’Islam sur les gens du livre, l’Occident chrétien [le bloc de l’ouest] a vaincu l’Orient athée [le bloc communiste] et les musulmans vaincront – par la volonté d’Allah – les gens du livre […] » [7]
Un épisode final donc qui confirmera la destruction totale des civilisations décadentes actuelles et stabilisera le nouvel âge d’or de la communauté de Muhammad – sallalâhu ‘alayhi wa salam –
Nul besoin d’être un adepte huntingtonien pour admettre cet état de cause. La simple utilisation de nos bases religieuses et de notre réflexion sur les conflits actuelles suffisent à se convaincre de ces évènements comme l’indique, encore une fois, le frère Aïssam, lorsqu’il annote la parole du Shaykh al-‘Umar (cité plus haut) :
« Malgré l’anachronisme, on pourrait penser ici que le cheikh souscrit à la thèse du choc des civilisations de Samuel Huntington. Pourtant celle-ci n’a été formulé que bien après l’exposé du Cheikh, puisque les premiers articles d’Huntington sur la question datent de 1993 […]. C’est par sa maitrise du fiqh al-wâqi’ et du ‘ilm shar’i que le Cheikh al-‘Umar a pu annoncer l’imminence et la réalité de ce « choc », et en réalité il n’était pas le seul comme nous l’avons vu, mais l’un des rares parmi les oulémas à indexer la réalité au texte coranique pour en témoigner. » [8]

Les contradictions des idéologues anti « choc des civilisations »

Comme précisé dans notre introduction, les penseurs fustigeant la réalité d’un choc des civilisations et des cultures, sont également les premiers à reconnaître son effet dans notre époque et, en particulier, dans les pays Européens.
En effet comme l’a souligné notre frère essayiste Fâtih dans un de ses articles : « En Europe et en particulier en France la nation est représentée par le peuple de la France et par sa religion qui est le Catholicisme apostolique et Romain. L’arrivée massive de populations qui viennent de pays d’une autre civilisation comme l’Islam qui, même affaiblie par l’absence d’unité politique, reste une culture forte et vivace, ne peut qu’engendrer des problèmes sociaux et sociétaux de toutes sortes.On ne peut nier cela. » [9]
N’en déplaise aux partisans d’une assimilation républicaine ou d’un « vivre ensemble » imaginaire, les faits sont là et se constatent d’année en année. Cette conséquence directe des colonisations criminelles, et autres faits glorieux de notre chère patrie, qui bousculent aujourd’hui la populace acquise à la dérive « islamophobe » de sesautorités, est une évidence reconnue par tous.
C’est ainsi que l’intellectuel catholique et patriote, Pierre Hilllard, partisan d’une « réconciliation nationale » et du « combat contre le choc des civilisations » se retrouve totalement désemparé lorsqu’il aborde la question de l’Islam et des musulmans en France en affirmant - après avoir explicité que « l’adoption des caractéristiques civilisationnelles du pays d’accueil » était une chose difficile voir impossible pour les musulmans en général - :
« Les mondialistes vont se servir de cette opposition réelle, civilisationnelle et religieuse pour raviver et renforcer les oppositions entre les populations issues du milieu occidental et les populations issues du monde musulman et favoriser ce choc des civilisations. Et c’est ça qui est terrible car c’est une situation pour moi qui est sans issue. » [10]
Dans un entretien plus récent, Pierre Hillard ajoute : « Il y a une volonté de cassure inévitablement (de la civilisation française) avec les populations extra-européennes, qui elles, appartiennent à une autre civilisation qui n’est pas celle de la France. Et donc il y a des problèmes de relation et de compréhension. » [11]
Voyez donc le paradoxe clair entre les propos de cet idéologue de la « réconciliation nationale » qui reconnait sans détour le choc civilisationnel entre deux populations issues de corpus culturels et religieux complètement différents et les actions de ses partisans appelant à éviter ce même choc !
Pour appuyer mon propos, je me permets de retranscrire les dires de l’écrivain Adrien Abauzit (patriote et « dissident » contre le choc des civilisations) lors d’un entretien avec nos frères du siteIslam&info :
« La France certes est un pays laïque mais c’est un espace culturel chrétien et l’immigration en important des différentes cultures a crée un choc des codes sociaux et donc il y a des tensions qui naissent de cela […] » [12]
Là encore le contraste est saisissant d’autant plus que le cadre de l’entretien (entre des musulmans assumés et un patriote français) a pour but principal d’effectuer des ponts entre les deux « courants » afin d’amorcer une alliance (infaisable) contre la dominance mondialiste et libérale.
Mais la réalité de ce choc des cultures et des deux civilisations (monde musulman et Occidental) est tellement évidente qu’eux-mêmes sont obligés de l’admettre tout affirmant vouloir l’éviter et la combattre. Comment éviter et combattre un fait déjà présent depuis des décennies ? Là est toute la contradiction de nos résistants du nouvel ordre mondial.
Il est intéressant, en fin de compte, de remarquer que les propositions apportées par nos dissidents en herbe pour contrer ce « satané » choc annoncé (mais déjà là) sont souvent des slogans empruntés à l’idéologie mondialiste elle-même. Comme le célèbre « vivre-ensemble » ! Et qui te dira ce qu’est le « vivre-ensemble » ?
J’ai repris une définition assez complète qui reflète intégralement ce slogan martelé depuis des années :
« Vivre ensemble ne va pas de soi et il faut répéter que cela s’apprend. On pourrait décliner un certain nombre de définitions de ce vivre ensemble. C’est : Promouvoir des valeurs - Développer la solidarité - Réorganiser notre vie commune sur la terre Former à la citoyenneté Prévenir les conflits Respecter les cultures, les religions - Renforcer la volonté des individus à être des acteursApprendre à chacun à reconnaître en l’Autre la même liberté qu’en soi même… » [13]
Je laisse le soin, en particulier, aux lecteurs musulmans avertis de méditer sur cette définition et de réfléchir à la compatibilité de la religion d’Allah avec les mots d’ordre explicités ci-dessus.

Conclusion

Comme relaté tout au long de cet article, bien que nous soyons convaincus de l’existence réelle d’un choc des civilisations et des cultures qui aboutira sur une issue finale, issue que redoutent et refusent bien entendu nos contradicteurs de tout poil, il va de soi que nous n’appelons pas à cela et nous n’agissons pas dans l’optique que cette issue s’accélère ou se concrétise rapidement.
Bien loin de nous et de notre croyance d’abonder vers une attente messianiste dont le rôle serait de faciliter les signes de l’Heure.
Cette réalité est bien un concept et une démarche idéologique amorcée et poursuivi par nos opposants impérialistes et consorts. Nous affirmons seulement que ce clash civilisationnel est déjà présent dans nos vies et qu’on ne peut combattre un fait déjà emballé depuis des siècles.
Faits annoncés dans nos références aussi bien théologiques que dans les analyses mondaines actuelles comme nous avons pu le démontrer dans cet écrit.
Ainsi nous appelons nos frères séduits par cette cause (de résistance à cette théorie) à la raison et à l’évidence du constat. Revenons aux citations authentiques de nos sources communes et faisons face à cette réalité certaine avec honneur, conviction et dignité.
Les concepts manipulateurs et lâches qui pourrissent notre foi et notre logique n’ont pas leurs places dans notre communauté car nous ne savons que trop bien qu’admettre la réalité des faits et des évènements conduiront à l’invalidation pure et simple des courants « patriotiques » et « assimilationnistes » qui traversent actuellement et malheureusement notre Ummah dans ce pays.
La promesse d’Allah est vérité. La sunnah de Son envoyé – ‘alayhi salatu wa salam – est vérité et tout arrivera à son terme, par Sa permission, n’en déplaise aux défaitistes honteux pensant que « notre destin, c'est un destin de vaincu de l'histoire. » [14]
{Et Allah est souverain en Son Commandement : mais la plupart des gens ne savent pas.} S.12 – V.2

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