Ahmed Elwatani
DEMOCRATIE OU ANARCH0CRATIE
Sur l’éditorial du journal le Quotidien du 09/04/2012, le journaliste Sadoune fait le reproche au frère Farouk Ksentini d’avoir déclaré le boycott des élections comme « un comportement négatif ». Il considère sa position comme « un jugement moral et politique dangereux . Sieur Sadoune , prétend qu’il faut reconnaître aux citoyens « le droit à ne pas voter » . De plus il fait allégrement l’amalgame entre le religieux et le temporel. Il laisse entendre que puisqu’il n’y a pas de contrainte en religion, il est anormal, selon lui, de suggérer de faire obligation au citoyen d’aller voter.
Devant un tel raisonnement, la première question qui vient à l’esprit , à quoi servent les élections ? Peut-on faire des élections sans électeurs ? Existe-t-il de démocratie proprement dite sans élection ? Peut-il y avoir des élections transparentes ,honnêtes , reflétant ,et exprimant vraiment la volonté populaire , sans une participation massive des citoyens à ces rendez-vous , de qui dépend l’avenir du pays ?
El watan prétend que 56 % des électeurs n’iront pas voter : c’est là , à première vue , une majorité qui ne croit pas aux élections ; donc ne croient pas à la culture démocratique. Alors à quoi çà servirait de prévoir un budget colossal pour le bon déroulement des élections. Pourquoi jeter les deniers publics par la fenêtre , si nous allons assister à des élections sans électeurs . A ce stade , ne pas voter est un message clair , certains algériens manquent de « culture démocratique » , mais amoureux de « l’anarchocratie ».
Je suis d’avis que par le seul fait de penser à ne pas voter, est en soi une pensée foncièrement anti-démocratique , et indigne de citoyens civilisés . Elle met en exergue , par ignorance , par égoîsme , ou par calcul du jeu politique ,les intérêts particuliers avant les intérêts supérieurs de la patrie . Il est dramatique de constater que certains cautionnent leur refus de voter, par l’idée inexacte que l’état n’a rien fait pour eux . Chez les grands peuples civilisés ,c’est bel, et bien le citoyen qui demande ce que lui a fait pour sa patrie , et non le contraire .Tous ces motifs combinés donnent généralement la victoire à une minorité, non représentative de l’ensemble du peuple algérien . On comprend aisément que le boycott sert énormément les minorités islamistes . C’est arrivé en Tunisie , en Egypte ,au Maroc et en 1991 chez nous . .Par conséquent ce genre de pensée, voire de réflexe sont à bannir du lexique politique algérien et dans nos mœurs politiques , car elles sont totalement d’essence « harkiste ». Aller voter est l’ABC de la culture démocratique dans tous les pays dits civilisés .
A vrai dire , un citoyen qui aime sa patrie n’ a pas besoin de « contrainte » ,ni de « bons arguments » pour faire son devoir civique le jour des élections. Normalement imprégné de la culture démocratique, conscient de l’intérêt général et de l’amour du pays ,il a le droit et le devoir de d’apporter sa pierre à l’édifice institutionnel d’une Algérie nouvelle, indépendamment de ce que l’état a fait pour lui ou pas .La contribution de tous pour changer les choses est une condition sine qua non pour une consultation transparente , honnête , par le peuple et pour le peuple . Où ce dernier en toute souveraineté, décide en dernier ressort de son avenir et de ses choix politiques dans tous les domaines ; bien entendu dans le cadre de valeurs authentiquement démocratiques et authentiquement algériennes.
Les élections sont faites pour les citoyens doués de raison , et du sens développé des responsabilités civiques et patriotiques, particulièrement par les temps qui courent : temps des complots et des déstabilisations . C’est là qu’intervient le rôle prépondérant des élites pour éveiller les consciences. Voilà où est la place des journalistes devant les dangers qui guettent notre pays , et pas ailleurs. Sauf si on sert d’autres agendas … !!!
DEMOCRATIE OU ANARCH0CRATIE
Sur l’éditorial du journal le Quotidien du 09/04/2012, le journaliste Sadoune fait le reproche au frère Farouk Ksentini d’avoir déclaré le boycott des élections comme « un comportement négatif ». Il considère sa position comme « un jugement moral et politique dangereux . Sieur Sadoune , prétend qu’il faut reconnaître aux citoyens « le droit à ne pas voter » . De plus il fait allégrement l’amalgame entre le religieux et le temporel. Il laisse entendre que puisqu’il n’y a pas de contrainte en religion, il est anormal, selon lui, de suggérer de faire obligation au citoyen d’aller voter.
Devant un tel raisonnement, la première question qui vient à l’esprit , à quoi servent les élections ? Peut-on faire des élections sans électeurs ? Existe-t-il de démocratie proprement dite sans élection ? Peut-il y avoir des élections transparentes ,honnêtes , reflétant ,et exprimant vraiment la volonté populaire , sans une participation massive des citoyens à ces rendez-vous , de qui dépend l’avenir du pays ?
El watan prétend que 56 % des électeurs n’iront pas voter : c’est là , à première vue , une majorité qui ne croit pas aux élections ; donc ne croient pas à la culture démocratique. Alors à quoi çà servirait de prévoir un budget colossal pour le bon déroulement des élections. Pourquoi jeter les deniers publics par la fenêtre , si nous allons assister à des élections sans électeurs . A ce stade , ne pas voter est un message clair , certains algériens manquent de « culture démocratique » , mais amoureux de « l’anarchocratie ».
Je suis d’avis que par le seul fait de penser à ne pas voter, est en soi une pensée foncièrement anti-démocratique , et indigne de citoyens civilisés . Elle met en exergue , par ignorance , par égoîsme , ou par calcul du jeu politique ,les intérêts particuliers avant les intérêts supérieurs de la patrie . Il est dramatique de constater que certains cautionnent leur refus de voter, par l’idée inexacte que l’état n’a rien fait pour eux . Chez les grands peuples civilisés ,c’est bel, et bien le citoyen qui demande ce que lui a fait pour sa patrie , et non le contraire .Tous ces motifs combinés donnent généralement la victoire à une minorité, non représentative de l’ensemble du peuple algérien . On comprend aisément que le boycott sert énormément les minorités islamistes . C’est arrivé en Tunisie , en Egypte ,au Maroc et en 1991 chez nous . .Par conséquent ce genre de pensée, voire de réflexe sont à bannir du lexique politique algérien et dans nos mœurs politiques , car elles sont totalement d’essence « harkiste ». Aller voter est l’ABC de la culture démocratique dans tous les pays dits civilisés .
A vrai dire , un citoyen qui aime sa patrie n’ a pas besoin de « contrainte » ,ni de « bons arguments » pour faire son devoir civique le jour des élections. Normalement imprégné de la culture démocratique, conscient de l’intérêt général et de l’amour du pays ,il a le droit et le devoir de d’apporter sa pierre à l’édifice institutionnel d’une Algérie nouvelle, indépendamment de ce que l’état a fait pour lui ou pas .La contribution de tous pour changer les choses est une condition sine qua non pour une consultation transparente , honnête , par le peuple et pour le peuple . Où ce dernier en toute souveraineté, décide en dernier ressort de son avenir et de ses choix politiques dans tous les domaines ; bien entendu dans le cadre de valeurs authentiquement démocratiques et authentiquement algériennes.
Les élections sont faites pour les citoyens doués de raison , et du sens développé des responsabilités civiques et patriotiques, particulièrement par les temps qui courent : temps des complots et des déstabilisations . C’est là qu’intervient le rôle prépondérant des élites pour éveiller les consciences. Voilà où est la place des journalistes devant les dangers qui guettent notre pays , et pas ailleurs. Sauf si on sert d’autres agendas … !!!
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