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samedi 27 août 2011

BHL, petit télégraphiste d’Israël à Benghazi

BHL, petit télégraphiste d’Israël à Benghazi
par Gilles Munier -




A Jérusalem (occupé), le 2 juin dernier, Bernard-Henri Lévy (BHL) a vendu la mèche en annonçant qu’il a remis un message du Conseil national de transition (CNT) à Benyamin Netanyahou l’informant que la Libye entretiendrait « des relations normales avec Israël » (1) si l’insurrection l’emportait.
Une base israélienne à la frontière algérienne ?
On sait qu’à chaque voyage en Cyrénaïque (Est de la Libye), BHL s’emploie à persuader le CNT de l’intérêt d’entrer en contact avec Tel-Aviv et qu’il n’hésite pas – selon ses dires - à évoquer la « grandeur d’Israël » devant des insurgés perplexes (2). Quelques dirigeants rebelles se sont laissés convaincre car la présence de conseillers militaires israéliens à Benghazi – des juifs d’origine libyenne ou maghrébine, dit-on – a fini par bruiter. Le document douteux, remis au gouvernement libyen par un officier de renseignement ukrainien, selon lequel le CNT accepterait l’installation d’une base militaire israélienne dans le Djebel Akhdar, près de la frontière algérienne – non démenti par les rebelles - peut maintenant être interprété comme un appel du pied (3).
On imagine la consternation - voire la panique - des chefs de l’insurrection qui ne s’attendaient pas à ce que leur décision de nouer des relations avec Israël soit ébruitée de cette façon. Abdel Hafiz Ghoga, vice-Président du CNT, a aussitôt démenti avoir chargé l’activiste pro-israélien de quoi que ce soit. Trop tard, le mal était fait dans l’opinion publique arabe. Les initiateurs de l’opération s’en moquent. Leur but est de convaincre les Etats qui n’ont pas reconnu le CNT en raison de la présence Al-Qaïda en Cyrénaïque. Israël, disent-ils, n’accueillerait pas favorablement les propositions des rebelles si l’influence des djihadistes était aussi importante que les spécialistes le prétendent.
Prendre l’Egypte en tenaille
En visite officielle en Israël, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, a avalé une nouvelle couleuvre en apprenant que le porte-parole de Benyamin Netanyahou avait confirmé les dires de BHL, son vibrionnant rival sur la scène libyenne. Le Premier ministre israélien qui reproche à la France de vouloir reconnaître la Palestine dans ses frontières de 1967, s’est fait un malin plaisir à remercier Nicolas Sarkozy pour l’intervention militaire française en Libye. Pour Netanyahou, le renversement du Colonel Mouammar Kadhafi permettrait à Israël de s’approvisionner plus facilement en pétrole - une denrée lui manquant cruellement - et l’avantage de prendre l’Egypte en tenaille en cas de conflit.
Notes :
(1) Libye : BHL confie un message à Netanyahou (Europe 1 – 2/6/11)
http://www.europe1.fr/International/Libye-BHL-confie-un-message-a-Netanyahou-570017/
(2) Scènes de la vie dans la Libye libre, par Bernard-Henri Lévy (Le Point -13/3/11)
(3) Une base militaire israélienne en Libye près des frontières avec l’Algérie (Ennahar Online – 19/5/11)
http://ennaharonline.com/fr/news/7455.html
France Irak Actaulité

BHL prétend être le messager de la rébellion libyenne auprès d’Israël...


Hors de la surmédiatisation, point de salut pour BHL ! Après avoir pris le train des révolutions arabes en marche, et avoir piteusement agité le chiffon rouge de l’islamisme face à un tourbillon insurrectionnel démocratique, notre Narcisse de la philosophie est passé alertement de la place Tahrir à la Libye, où il allait donner la pleine mesure de sa faculté à jouer les porte-parole que personne n’a appelé à la rescousse !
Obsédé par son propre reflet dans le miroir de l’Histoire, BHL, dont on ne sait plus s’il est écrivain, magnat des affaires, ministre des Affaires étrangères ou ambassadeur d’Israël – certainement les 4 à la fois avec plus ou moins de talent ! – a déclaré avoir transmis un message du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une rencontre jeudi à Jérusalem.
Légère ombre au tableau, Abdul Hafiz Ghoga, vice-président du CNT, réfute totalement les faits, assurant catégoriquement que la rébellion n’a jamais confié pareille mission à l’écrivain français à l’adresse de Netanyahu : "Nous ne lui avons envoyé aucun message", a-t-il rétorqué fermement.
Qu’à cela ne tienne, ce léger couac n’a nullement embarrassé notre pseudo diplomate en croisade, empressé de marquer de son empreinte une médiation fictive : "J’ai communiqué au Premier ministre un message verbal de ce Conseil, dont le point essentiel est que le futur régime libyen sera un régime modéré et anti-terroriste, qui aura le souci de la justice pour les Palestiniens et de la sécurité pour Israël" a indiqué BHL, droit dans ses bottes.
Du côté israélien, le porte-parole du Premier ministre israélien a confirmé à l’AFP que ce dernier avait reçu BHL dans la matinée, alors qu’un communiqué officiel soulignait combien le gouvernement israélien avait apprécié "la décision du président et du gouvernement français d’intervenir contre la Libye" , ajoutant "Kadhafi a un lourd passé de soutien au terrorisme international et de recours à la terreur contre son peuple. Il n’a jamais été un ami d’Israël ou du peuple juif et Israël ne regrettera certainement pas de le voir disparaître de

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